Mise en oeuvre de techniques et de moyens permettant d'assurer un approvisionnement régulier en eau à des ferres cultivables. La création d'un système d'irrigation peut transformer en régions prospères des sites désertiques.

"Un CONTINENT sec...". Ces mots définirent longtemps l'AUSTRALIE. Une réputation justifiée par le fait que plusieurs explorateurs avaient trouvé la mort en cherchant à franchir ses immenses DÉSERTS, notamment celui de Kimberley. Or, lorsque vient la MOUSSON, l'EAU DÉFERLE en CATARACTES sur le Kimberley. Longtemps elle alla se perdre dans l'OCÉAN Pacifique, charriée par des FLEUVES qui s'enflaient démesurément, puis se tarissaient brutalement. Aujourd'hui, le Kimberley offre le spectacle de milliers de kilomètres carrés de ferres fertiles et de pâturages pour des centaines de milliers de têtes de bétail. Les Australiens ont réussi à capter l'eau tombée du CIEL à la SAISON des PLUIES. Ils ont construit de grands barrages. Un système d'irrigation très dense distribue le liquide vital aux plantations pendant la saison sèche.

Dès le VIIIe ou le VIIe millénaire av. J.-C., l'AGRICULTURE apparaît dans les région méditerranéennes. Sous ce climat sec se posa aussitôt le problème d'amener en ÉTÉ l'eau dans les champs. L'irrigation prit des formes très diverses.

Si l'Égypte est un "don du Nil", les Égyptiens devaient mériter ce somptueux cadeau. La CRUE du FLEUVE pouvait, en effet, aussi bien fertiliser que détruire les champs. Pour domestiquer l'EAU et éviter de véritables désastres, les paysans avaient appris à creuser des rigoles qui sillonnaient les champs selon les plans établis par les arpenteurs du pharaon. Il fallait noter soigneusement la crue et la décrue du Nil et mesurer à nouveau les terres INONDÉES pour dessiner rationnellement les diguettes qui retiendraient le précieux liquide pendant la SAISON sèche. La GÉOMÉTRIE est ainsi née de l'irrigation. De nos JOURS, l'irrigation a toujours autant d'importance. Dans les OASIS d'Afrique du Nord, la faute la plus grave n'est pas l'assassinat du chef de la tribu mais celui du responsable de l'eau : le fautif se voit immédiatement condamné à mort !