Perdue au milieu de l'OCÉAN Pacifique, à 3700 kilomètres au large du Chili, l'île de Pâques intrigue toujours archéologues et historiens des sociétés anciennes.

Le JOUR de PÂQUES 1722, le soir, un navigateur hollandais, JACOB ROGGEVEEN, arrive en vue d'une ÎLE polynésienne. Il décide d'attendre le jour pour reconnaître cette "île de Pâques". 2 peuplades y habitaient : l'une se composait d'individus aux oreilles desquels pendaient de gros poids. Leur peau claire contrastait avec la peau foncée de l'autre peuplade, aux oreilles courtes. Mais, phénomène encore plus étrange, 500 statues immenses, hautes de plusieurs mètres et pesant jusqu'à 50 tonnes, parsemaient l'île ! Elles représentaient des figures humaines et portaient sur la tête une masse de pierre rougeâtre représentant une perruque. Comment ces peuplades, avec leurs outils préhistoriques, avaient-elles pu dresser ces pierres ? Le mystère est maintenant en partie levé : les "longues oreilles" avaient, entre 500 et 800 après J.-C., réduit les "courtes oreilles" à l'ESCLAVAGE. Ils les avaient obligés à dresser des statues à leur image.

L'impôt est un prélèvement qu'effectue l'État sur les revenus des citoyens; il peut ainsi assurer le fonctionnement des principales tâches qui lui incombent.

On pourrait refaire l'histoire de l'humanité, à travers celle de l'impôt. La Révolution française, l'INDÉPENDANCE américaine, ont pour origine une révolte contre des impôts jugés trop lourds. Un écrivain du Moyen Age disait : "L'impôt ressemble fort au chiendent. Dans un pot, en plein champ, au SOLEIL, au FROID, à la rafale, il prospère partout, grandit partout, s'étale en toute climature ! "Prélevés en octobre, après les récoltes, les impôts provoquaient souvent des émeutes paysannes. Même si, de nos JOURS, on l'accepte mieux, les percepteurs sont souvent les premiers à subir la colère populaire en cas de révoltes. Aussi, dans beaucoup de pays, l'État cherche à prélever directement l'impôt sur les salaires, MOIS par mois. Adoucira-t-il ainsi la "grogne" des contribuables qui, comme aux temps anciens, paient leurs impôts en octobre, après les vacances, et non plus après la récolte ?

En 1874, quelques peintres, furieux d'être chassés des Salons officiels, décident d'exposer leurs oeuvres dans des locaux de fortune. L'un d'eux, Claude Monet, présente une toile intitulée : "Impression, SOLEIL levant". On donna aussitôt à ces originaux le surnom moqueur d'impressionnistes !

Avant les impressionnistes, l'artiste essayait de représenter fidèlement ce qu'il voyait, avec réalisme. Les impressionnistes choisissent au contraire de tout diluer, d'effacer les lignes franches, en éclairant les objets d'une manière diffuse. Mais pourquoi excitèrent-ils à ce point l'hilarité des critiques ? L'un d'eux, apercevant un tableau de Cézanne, s'était mis à danser frénétiquement devant le gardien en criant : "Hugh ! Je suis l'impression qui marche, hugh, hugh !" Cette incompréhension condamna la plupart des impressionnistes à vivre misérablement. On cite le cas d'un tableau de Renoir qui se vendait 31 francs, soit le salaire hebdomadaire d'un maçon. Et aujourd'hui, ces toiles valent des sommes astronomiques et des foules envahissent les musées qui les abritent. Les artistes sont souvent en avance sur leur temps !...

Mise au point au XVe siècle par Gutenberg, l'imprimerie permettait de reproduire un texte à des milliers d'exemplaires au moyen de caractères mobiles, d'une presse et d'une encre spéciale. Cette découverte capitale allait complètement transformer les conditions de la diffusion de la culture.

Avant l'imprimerie, des copistes recopiaient à la main, patiemment, les livres. Inutile de dire que ces manuscrits étaient rares, coûtaient très cher et que seuls les privilégiés pouvaient en posséder. Aussi cette invention fut-elle une véritable révolution. Un chiffre l'indique assez : au XVIe siècle, 200 millions de livres furent imprimés ! Pour écouler cette production, les éditeurs firent rapidement appel à des colporteurs. Ce représentant des époques anciennes se dispensait de faire du porte à porte. A peine arrivait-il dans une ville qu'il affichait sur les murs les titres des livres qu'il transportait et... l'adresse de l'auberge dans laquelle il était descendu. Les gens s'y précipitaient pour acheter les almanachs qui publiaient, entre autres, des histoires et légendes, des horoscopes et, surtout, la VIE des grands rois et celle des hauts personnages de la cour.

Avant la conquête espagnole, les Incas occupaient les hautes terres de la cordillère des Andes, de la Colombie au Chili actuels. L'Inca, le Roi, représentait le SOLEIL sur terre.

De sa capitale Cuzco, située à 3500 mètres d'ALTITUDE, l'Inca gouvernait un empire remarquablement organisé : 16.000 kilomètres de routes sillonnaient les provinces; le long de ces axes, des ponts, des relais, des magasins. Les jeunes gens qui étaient appelés à remplir des fonctions de commandement devaient suivre des études approfondies : outre l'art de la guerre, on leur enseignait l'histoire, la lecture des cartes, l'ASTRONOMIE et l'arpentage. Après les épreuves, on les présentait à l'Inca. Celui-ci leur perçait les oreilles pour y accrocher des bijoux d'or, marque du commandement. Dans la capitale, les murs intérieurs des palais étaient revêtus de plaques d'or et d'argent. De quoi ATTIRER les conquérants espagnols hantés par le métal précieux ! Comme les Incas se battaient à l'arc et à la fronde, il suffit malheureusement d'une poignée d'hommes armés d'arquebuses, pour ruiner leur remarquable civilisation.

En 1665, la peste avait durement frappé la ville de Londres : sur 600.000 habitants, 70.000 avaient été emportés par la maladie. Quelques MOIS plus tard, un nouveau malheur s'abat sur la ville : un gigantesque incendie se déclare.

L'incendie provoqua une véritable panique : les habitants tentaient de sauver leurs biens en les lançant sur les quais ou en les entassant dans des barques. Personne n'essayait d'éteindre le FEU qui se propageait dans toutes les directions. Le roi Charles II ordonna alors d'abattre les maisons pour faire barrage au feu. Des rues entières, 13.000 maisons, 84 églises, des édifices publics furent détruits. La cathédrale Saint-Paul sombra. On accusa les papistes et les Français d'avoir allumé l'incendie. Pour comble de malchance, en 1667 — un AN après — une flotte hollandaise remontait la Tamise et brûlait des bateaux anglais dans le port ! Pourtant cette catastrophe profita à la ville : les rues étroites et sales furent remplacées plus tôt qu'ailleurs par des espaces larges et propres. A la fin du XVIIe siècle, Londres était la capitale d'Europe la plus moderne.

Dans les plaines de l'Amérique du Nord, vivaient les Amérindiens, appelés plus communément Peaux-Rouges. Victimes des émigrants blancs, la plupart disparurent, soit par extermination, soit par maladie.

Nous ne connaissons des Indiens que l'image que nous en donnent les livres et les films qui relatent l'épopée du FAR WEST : l'image du vaincu vue par le vainqueur ! L'Indien est représenté comme un être fourbe, sanguinaire, ne respectant pas la parole donnée face au soldat blanc pur et honnête. En fait, l'Indien respectait le serment prononcé. Le grand chef apache Jéronimo disait : "J'ai eu la chance de ne jamais verser le SANG d'une femme ou d'un enfant." Remarquables chasseurs de BISON, les Indiens confectionnaient avec la peau de cet ANIMAL, des couvertures, des tentes, des pirogues, des boucliers, des chaussures. Quand les Blancs arrivèrent dans les PLAINES, ils voulurent empêcher cette CHASSE en clôturant les terres. Leur lutte avec les Indiens est le combat classique entre les nomades qui veulent préserver les parcours de chasse, et les sédentaires, qui désirent protéger les cultures.