Fracture en un endroit donné, et sur une profondeur variable, d'une portion plus ou moins grande de la surface terrestre. Les failles apparaissent à la suite d'un SÉISME et peuvent provoquer elles-mêmes de nouveaux tremblements de terre.

Au sud de San Francisco, sur la côte américaine du Pacifique, une sorte de fossé long de 470 kilomètres, large par endroits de 10 mètres, et dont un bord est d'un mètre plus haut que l'autre, semble tracer une frontière à travers le pays. C'est la faille de San Andreas. Régulièrement, les séismologistes américains se rendent en des points précis, toujours les mêmes, le long de cette blessure de la TERRE, apparue juste après le tremblement de terre de San Francisco, en 1906. Munis d'instruments spéciaux, ils prennent des mesures, qu'ils comparent avec celles faites précédemment. Les derniers relevés montrent que la faille de San Andreas s'élargit encore insensiblement en certains points. "Un JOUR ou l'autre, inexorablement, disent les savants, un nouveau décalage se produira entre les deux lèvres de la faille, et la région connaîtra un terrible tremblement de terre".

Paroi tombant à pic sur la mer ou sur une PLAGE. Certaines falaises sont faites de SABLE et d'ARGILE fortement compressés; d'autres de GRÈS ou de GRANIT; d'autres encore de craie.

Par les matins clairs, il ne paraît pas difficile d'atteindre à la nage ce mur d'une blancheur éblouissante qui se dresse de l'autre côté de la MER, en face de Calais. En réalité, ce fameux mur se trouve à une trentaine de kilomètres. Son nom : Shakespeare Cliff (cliff, en anglais, veut dire falaise). Avec ses 150 mètres de haut, c'est la plus haute falaise de la côte anglaise de la Manche. Un grand mur vertical dont le pied, à MARÉE haute, n'est qu'à quelques mètres seulement de la mer. Shakespeare Cliff est pour les Anglais une sorte de pèlerinage. Un promontoire d'où l'on peut, lorsqu'il fait beau, jeter de loin un coup d'oeil sur la France et sur le CONTINENT européen. De là part une galerie sous-marine longue de 1.500 mètres, ébauche du tunnel sous la Manche. Un projet dont on parle depuis 1802 et que l'on n'a sans doute pas fini d'évoquer...

Ensemble des ANIMAUX vivant dans une région donnée, où ils trouvent les conditions propres à assurer leur existence. La faune peut varier considérablement d'une région à une autre.

Personne, parmi nous, ne verra jamais de dodo. Cet OISEAU à tête de CANARD, sensiblement plus gros qu'un DINDON, faisait partie de la faune particulière de l'ÎLE Maurice, une île située au large de Madagascar, dans l'OCÉAN Indien. Sa grande taille le protégeait des PRÉDATEURS. Mais facile à capturer par l'homme, le dodo représentait une SOURCE de ravitaillement en viande fraîche pour les navigateurs en route vers les lndes. En 1640, des Hollandais décidèrent de s'installer dans cette île verdoyante. Ils emmenèrent des CHIENS et des cochons, dont certains s'enfuirent et redevinrent sauvages. Ces chiens sauvages décimèrent les dodos. Quant aux cochons, ils se regalèrent de leurs oeufs. Si bien qu'en moins de 50 ANS, le dernier dodo avait disparu.

Produits qui apportent aux plantes les substances nécessaires à leur développement. Il existe des fertilisants naturels, comme le fumier ou le GUANO, et des engrais chimiques produits industriellement.

Lorsqu'en 1817 le pharmacien d'Appenheim, en Allemagne, voit partir son apprenti Justus von Liebig, il pousse un soupir de soulagement. Il en a assez des commencements d'incendies et des explosions que ce jeune garçon de 15 ANS a provoqués dans sa boutique en se livrant à des expériences sans rapport avec la préparation des drogues destinées aux malades. 5 ans plus fard, Justus n'a plus rien à apprendre dans son pays. Il vient en France se perfectionner auprès des plus grands savants. Bientôt Justus von Liebig sera considéré comme l'un des grands chimistes de son siècle. Le mode de nutrition des plantes le passionne. Il réussit à faire prospérer des plantes potagères sur un terrain sablonneux et stérile, préalablement enrichi de fertilisants artificiels préparés de sa main. Du même coup, la voie est ouverte aux ENGRAIS CHIMIQUES aujourd'hui utilisés par millions de tonnes dans le monde.

Incendies allumés par l'homme sur les vastes étendues africaines ou sud-américaines. Les feux de brousse éliminent arbustes et broussailles et favorisent la création de prairies sur lesquelles pourront paître d'importants troupeaux.

Dans l'immense PLAINE du Sud du Kenya, en Afrique, un énorme NUAGE noir barre l'HORIZON. Une multitude d'ANIMAUX sauvages fuient, affolés, devant l'incendie qui ravagera des milliers de kilomètres carrés avant de s'éteindre. Cet incendie n'est pas dû au hasard. Des hommes l'ont allumé. La plaine est couverte de broussailles, d'arbustes, d'arbrisseaux rabougris qui périront dans les flammes. Mais l'HERBE, dont toute la vitalité est enfermée dans des bulbes, des tubercules, enfouis dans la ferre, repoussera. Entre-temps, les cendres laissées par le FEU de brousse auront fertilisé le SOL. Celui-ci deviendra une PRAIRIE verdoyante, où des milliers de fêtes de bétail viendront paître. Les Noirs le savent bien. Possédant la science du feu de brousse, ils provoquent un incendie là où ils le désirent, et prévoient où le feu s'arrêtera : au passage d'un cours d'EAU, ou au pied d'une FALAISE.

Phénomène lumineux fugitif provoqué par la combustion spontanée, au contact de l'air, de gaz à base de MÉTHANE ou de phosphore qui se dégage de MARAIS ou de lieux riches en matières organiques.

"Cette fois, Landry eut peur et faillit perdre la tête : il avait ouï dire qu'il n'y a rien de plus abusif et de plus méchant que ce feu-là; qu'il se faisait un jeu d'égarer ceux qui le regardaient et de les conduire au plus creux des EAUX, tout en se riant à sa manière (...). Landry ferma les yeux pour ne point le voir, et se retournant vivement, à tout risque, il sortit du trou, et se retrouva au rivage. Il se jeta alors sur l'HERBE, et regarda le follet qui poursuivait sa danse et son rire. (...) Tantôt il filait comme un MARTIN-PÊCHEUR, et tantôt il disparaissait tout à fait. Et, d'autres fois, il devenait gros comme la tête d'un BOEUF et tout aussitôt menu comme un oeil de CHAT; et il accourait auprès de Landry, tournait autour de lui si vite, qu'il en était ébloui; et enfin, voyant qu'il ne voulait pas le suivre, il s'en retournait frétiller dans les ROSEAUX, où il avait l'AIR de se fâcher et de lui dire des insolences" (George Sand, La Petite Fadette).

Phénomène, produit par l'ÉLECTRICITÉ atmosphérique, qui se traduit par l'apparition d'aigrettes lumineuses au faîte des superstructures des navires en pleine mer.

"Mamma mia ! Regardez !". La voix émue, le pêcheur italien a attiré l'attention de ses compagnons sur la POMME du mât de leur bateau : dans la NUIT noire, elle scintille sous l'effet des AIGRETTES bleuâtres qui l'environnent. Furtivement, un des pêcheurs se signe. Maintenant convaincus que la PÊCHE sera bonne, car les FEUX de Saint-Elme sont aux yeux du pêcheur méditerranéen un excellent présage, les hommes larguent les filets avec une nouvelle ardeur. Saint Elme, qui mourut martyrisé au IVe siècle, à l'époque où l'empereur Dioclétien voua les chrétiens aux pires supplices, ne se doutait certainement pas qu'il donnerait son nom à ce phénomène et encore moins que les marins et les pêcheurs méditerranéens invoqueraient son nom pendant les TEMPÊTES. Le fait que l'évêque de Formies ait subi le supplice du treuil, proche parent du cabestan, a peut-être suggéré ce choix aux hommes de MER.