Cavité profonde, creusée par infiltration dans les cassures d'un terrain calcaire d'eaux de PLUIE ou de rivières. Ces eaux chargées en ACIDE carbonique ont lentement rongé la roche.

A quelques kilomètres d'Oléron-Mauléon, dans les Pyrénées, en ce MOIS d'août 1975, un groupe de jeunes Américains se livre à de minutieux préparatifs. Demain, ils s'enfonceront dans une étroite ouverture qui s'ouvre dans la roche, presque au ras du SOL et que surmonte une plaque sur laquelle on peut lire : Gouffre Henri Casteret. Ici, dans les entrailles de la TERRE, par plus de 800 mètres de profondeur, le fils du spéléologue Norbert Casteret a trouvé la mort en 1964. Il essayait d'atteindre le fond du célèbre gouffre de la Pierre Saint-Martin, auquel depuis on a donné son nom. Le 12 août 1975, l'équipe américaine annonce par le téléphone qui la relie à la surface qu'après avoir triomphé d'innombrables difficultés, elle a atteint la cote 1.145 mètres. Le record du monde de descente souterraine est, peut-être provisoirement, battu. Le gouffre de la Pierre Saint-Martin semble être, en tout cas, le plus profond du globe.

Organe contenu dans un fruit, destiné après GERMINATION à donner une nouvelle plante. La graine renferme l'embryon de la plante à naître ainsi que la nourriture dont il aura besoin en attendant racines et feuilles.

Sous l'effet brutal de la bourrasque, une nuée de petits corpuscules noirs, ressemblant à des INSECTES pourvus de longues ailes raides, a quitté le grand arbre aux feuilles roussies par l'AUTOMNE. La nuée se disperse dans tous les sens. Les corpuscules les plus légers ou les mieux portés par le VENT volent longtemps, mais finissent tous par retomber. Au fait, s'agit-il bien d'insectes ? Non. A y regarder de près on s'aperçoit que le corps noir est une graine; celle-ci est suspendue au bout d'une sorte d'aile jaune, à mi-chemin entre celle de l'ABEILLE et celle du PAPILLON. C'est ainsi que l'ÉRABLE, un arbre dont la feuille sert d'emblème national aux Canadiens, auxquels il fournit un bois et un sucre excellents, disperse ses graines. Avec un peu de chance, chacune deviendra un autre érable.

Roche éruptive extrêmement dure, formée de grains, dont sont constituées en général les plus hautes MONTAGNES. Le granit (ou granite) est la roche la plus répandue parce qu'elle résiste mieux que les autres à l'ÉROSION.

Le 25 mars 1966, l'angoisse règne dans le village suisse de Kleine Scheidegg. Depuis un MOIS exactement, 2 cordées sont parties afin de tenter la première escalade hivernale de la face nord de l'Eiger. Ce sommet de 3.975 mètres se termine par un mur de granit presque vertical de 1.830 mètres, et son escalade, en ÉTÉ, a déjà coûté la VIE à des dizaines d'alpinistes. Or le plan de marche des 2 cordées prévoyait que l'ascension serait menée à bien en 17 JOURS ! Chaque HEURE qui passe ajoute à l'anxiété de ceux qui, au village, attendent des nouvelles. Le 26 mars, enfin, alors que la BRUME se lève, des guetteurs voient, à la longue-vue, les alpinistes déboucher du géant des Alpes suisses. Mais il en manque un : John Harlin. Une CHUTE de pierre l'a fait basculer dans le vide. En sa mémoire, la route ouverte à l'occasion de cette sensationnelle première s'appelle maintenant "la voie Harlin".

Agglomération de fines gouttes d'EAU congelée autour de noyaux de GLACE ou de flocons de NEIGE,la grêle provient de NUAGES d'orage qui se forment à haute ALTITUDE au sein de fortes turbulences.

Ce 28 août 1958, en fin d'après-midi, l'ORAGE éclate au-dessus de Strasbourg. Tandis que gronde le TONNERRE, des grêlons gros comme des NOISETTES s'abattent sur la ville. Mais bientôt leur crépitement sur le SOL, sur les toitures, sur les carrosseries d'AUTOMOBILES, redouble de violence. Les grêlons sont maintenant gros comme des NOIX; certains atteignent même la taille d'un oeuf de POULE ! Les automobilistes abandonnent leurs véhicules et, comme les piétons, cherchent refuge dans une entrée d'immeuble ou dans un BAR. Ce déferlement ne dure que quelques minutes, mais déjà on enregistre des dégâts considérables. C'est alors que, de son abri, un passant remarque sur le trottoir un gros caillou d'un blanc frisâtre. En fait, il ne s'agit pas d'une pierre mais d'un grêlon géant. Sur la balance, il accuse 972 grammes ! C'est le plus gros grêlon officiellement observé en France et vraisemblablement en Europe. Un record que personne n'est soucieux de voir battre...

ROCHE SÉDIMENTAIRE composée de SABLE consolidé dont les grains, lorsqu'ils sont cimentés par du QUARTZ ou de la SILICE, donnent une pierre très dure. Le grès sert notamment à la construction ou au pavage des chaussées.

Les yeux protégés par des lunettes enveloppantes, l'homme travaille dans une gerbe d'étincelles qui tombe en pluie éblouissante vers ses pieds, ou, plus rarement, se répand en jet furieux devant lui. Cet artisan, qui se fait de plus en plus rare dans nos rues, exerce un métier très ancien. Il date d'une lointaine époque où, après avoir découvert le fer, on s'aperçut qu'on pouvait affiner le tranchant d'un morceau de métal en le frottant patiemment sur certaines pierres. Plus tard, l'homme eut l'idée de tailler en forme de roue un bloc de pierre très dure, persillée de points brillants. En faisant tourner cette roue à l'aide d'une manivelle ou d'une pédale, il obtenait un meilleur résultat. Ainsi naquit l'aiguiseur. Des siècles durant, il allait parcourir les villes, les villages et les campagnes, proposant à chacun de rendre leur tranchant aux couteaux, ciseaux et autres outils, en les exposant à l'action de sa meule de grès.

Petits grains blancs, creux, composés de microscopiques aiguilles de GLACE, tombant du CIEL lorsque sont réunies certaines conditions. Contrairement aux grêlons qui rebondissent sur un obstacle solide, les grains de grésil se brisent.

Les savants rassemblés en 1929 pour établir un nouveau code météorologique international eurent beaucoup de mal à mettre d'accord les météorologistes américains et canadiens d'une part, et les autres météorologistes de langue anglaise, d'autre part. Le développement des communications radiophoniques rendait indispensable une entente à propos de termes qui devaient être compris et correctement interprétés dans n'importe quelle langue. Or, s'il existait un seul mot dans la plupart des autres langues pour désigner le grésil, il n'en allait pas de même selon que l'on parlait anglais d'un côté ou de l'autre de l'Atlantique. Pour les Américains et les Canadiens, le grésil c'était de la "petite GRÊLE". Mais dans un cas comme dans l'autre, le grésil ne tombe que par une température voisine de 0 °C et annonce une prochaine CHUTE de NEIGE.

Excavations creusées au cours des siècles à l'intérieur de roches généralement calcaires, par des eaux de RUISSELLEMENT, et qui ont souvent servi d'abri et d'habitation à l'homme préhistorique.

L'homme de la préhistoire n'a pas laissé que des ossements, des outils et des restes d'ANIMAUX dans les cavernes qui lui servaient de refuge. Un JOUR de l'ÉTÉ de 1879, un riche propriétaire d'Altamira, près de Santander, en Espagne, décide d'aller visiter une caverne découverte par hasard un MOIS plus tôt par un chasseur, et située près de sa résidence d'été. Il emmène avec lui sa petite fille, Maria, âgée d'une dizaine d'ANNÉES. Soudain, la petite fille, qui s'était aventurée dans une galerie de la caverne, s'écrie : "Regarde, papa ! Des TAUREAUX !". En fait, il s'agissait de BISONS, reproduits de façon magistrale sur le plafond de la grotte par des artistes qui avaient dû vivre là, 12.000 ans avant notre ère. C'est encore par accident que fut découverte, près de Montignac, en France, en 1940, la grotte la plus célèbre du monde, par ses extraordinaires peintures murales : la grotte de Lascaux.

FERTILISANT naturel, riche en éléments assimilables par les plantes. Le guano est formé par l'accumulation de déjections d'oiseaux marins sur les îles bordant les côtes occidentales de certains pays sud-américains et en particulier du Pérou.

Voici un peu plus d'un siècle, le gouvernement péruvien promulguait une loi interdisant la CHASSE aux fous. Non que les Péruviens eussent à l'époque éprouvé un malin plaisir à exterminer ceux d'entre eux atteints d'une maladie mentale. Les fous en question n'étaient pas des êtres humains, mais des OISEAUX palmipèdes au plumage blanc, brun et noir, de la taille d'une OIE. Avec les CORMORANS et les pélicans, également protégés, les fous vivent par millions sur les ÎLES situées au large de la côte péruvienne. Le COURANT DE HUMBOLDT, qui baigne les terres sur lesquelles ils ont élu domicile, est particulièrement riche en ANCHOIS, dont tous ces oiseaux se régalent. Leurs déjections et leurs cadavres composent un ENGRAIS très puissant : le guano. Voilà pourquoi le gouvernement péruvien a fait protéger ces espèces qui contribuent puissamment à l'économie du pays.

Ce grand COURANT chaud transatlantique sort du GOLFE du Mexique, longe la Floride, remonte vers le nord et se divise en 2 branches dont l'une vient réchauffer les côtes de l'Europe du Nord-Ouest.

Le 14 juillet 1969, le petit sous-marin scientifique Ben FRANKLIN, équipé de nombreux instruments de mesure, est mis à l'EAU au large de Palm Beach, en Floride, et s'immobilise à 300 mètres de profondeur. Il emporte à son bord Jacques PICCARD, le fils de l'inventeur du BATHYSCAPHE, et plusieurs savants américains. Ces hommes ont pour mission d'étudier le Gulf Stream de "l'intérieur". Ceci, les bateaux de surface, soumis à l'effet des VAGUES et du vent, les avions, qui volent trop vite, les SATELLITES ARTIFICIELS, car le ciel parfois NUAGEUX empêche une observation continue, ne peuvent le faire. Suivi par une flottille, le Ben Franklin se laisse emporter par le Gulf Stream. Lorsqu'il refait surface, le 14 août suivant, il se trouve au large de la Nouvelle-Ecosse. Le Gulf Stream lui a fait parcourir quelque 2.800 kilomètres, soit près de 100 kilomètres par JOUR !

Nom donné, en hommage à Arnold Henry Guyot (1807 - 1894), grand géographe helvétique, à des reliefs sous-marins en forme de CÔNES VOLCANIQUES, mais dont le sommet a l'aspect de table plane horizontale.

Les savants embarqués à bord du navire océanographique américain Carnegie, en 1927, commencent par croire que leurs SONARS sont détraqués. Dans l'OCÉAN Pacifique, ces instruments leur révèlent l'existence de hauts-fonds, surgissant brusquement jusqu'à 1.000 et 1.500 mètres du lit de l'océan. Tous présentent la même particularité : leur sommet est pratiquement horizontal. Les roches qui composent ces MONTAGNES sont d'origine volcanique. La première explication qui vient à l'esprit des savants est qu'il s'agit d'anciens VOLCANS dont le sommet a été en quelque sorte décapité par les COURANTS. L'explication toutefois ne satisfait pas tout le monde. Aujourd'hui on sait que dans la MER profonde, les volcans ne peuvent pas cracher leurs LAVES bien haut; celles-ci retombent très vite et verticalement. Elles rebouchent rapidement le CRATÈRE dont le sommet prend ainsi la forme d'une table !