Autres Dieux, Autres Mondes     Mayo MOHS     S-F

01 - Autres Dieux, Autres Mondes (1971) - n° 184

par Julien MAWART   le 05/01/2004.

9 nouvelles SF sur le thème de la religion, préfacées et présentées par Mayo Mohs, par des auteurs connus (Clarke, Brunner, Farmer,...) et d'autres (malheureusement) méconnus (Bond, Suton,...).

par Julien MAWART   le 05/01/2004.

3 de ces textes approchent la religion via un des classiques de la SF, les extraterrestres.

- Dans la plus originale, "Apporter la Parole de l'Espace" de Winston Sanders, des extraterrestres extrémistes religieux assaillent les humains de sermons pour les convertir. Le père Moriarty contre-attaque.
- "Balaam" d'Anthony Boucher traite de la première rencontre à travers le regard de deux prêtres.
- La plus réussie des trois est "Prométhée", longue nouvelle de Philip José Farmer où un moine guide un peuple d'ET, leur apprenant le langage, l'usage des outils,... Ceux-ci ne tardent pas à s'interroger, puis au tour du moine de se poser des questions, ensuite, celui du lecteur.

Deux de ces nouvelles traitent du regard occidental sur les religions orientales :
- "Les Neuf Milliards de Noms de Dieu" d'Arthur Clarke où des moines tibétains louent un supercalculateur à une firme américaine afin de recenser les différentes possibilités de nommer Dieu et
- "Les Vitanuls" où John Brunner traite de la surpopulation d'une manière toute différente de celle de "Tous à Zanzibar".

- Narrant la rencontre télépathique entre deux personnes, "L'Ame Soeur" de Lee Suton occupe une place à part dans le recueil : il n'y aurait pas sa place sans son final surprenant.

Les deux textes les plus étranges du recueil sont aussi les deux plus courts, en quelque sorte plus des idées que des histoires :
- dans "L'Office du Soir", Lester Del Rey risque une idée à la limite de l'impiété et
- dans "La Poussière louera-t-elle ton Nom ?", Damon Knight donne sa version du "Dieu a décroché son téléphone" d'Arthur Koestler.

- Mais incontestablement, la perle de ce volume est "La Ruse de la Bête" de Nelson Bond, poétique réécriture (et donc relecture) de la Genèse, hardie malgré un apparent classicisme : Dieu y perd en superbe, les hommes en innocence, le tout est peut être plus juste, les tords mieux partagés.




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Dernière modification de cette page le Lundi 5 Janvier 2004