La galère était un navire de guerre ou de commerce, qui se déplaçait à la voile ou à la rame. Sous l'Ancien Régime, les prisonniers étaient souvent condamnés à ramer sur les galères de l'État. Souvenez-vous de l'aventure de saint VINCENT DE PAUL !

Les prisonniers condamnés aux galères, parfois pour de menus larcins, étaient d'abord marqués au fer rouge. Le long des routes menant au port de Marseille, on pouvait voir des cohortes de galériens, enchaînés les uns aux autres, chanter leur mélopée plaintive. Mesurant 55 mètres de long et 10 à 12 mètres de large, la galère embarquait 200 rameurs formant la chiourme. Attachés aux rames, les malheureux n'avaient même pas le droit de s'adresser la parole. Pour les empêcher de gaspiller leur souffle en cris inutiles, on pendait un bâillon de liège à leur cou : la tape. De nos JOURS, il n'y a plus, heureusement, de galériens, mais la tape existe toujours sur les navires de guerre. Elle sert à protéger la gueule des canons des paquets de MER. Étrange survivance du vocabulaire !

ASTRONOME italien, Galilée (1564 - 1642), grâce à la lunette astronomique qu'il inventa, put observer le CIEL et les ASTRES. Il découvrit ainsi la justesse de la découverte que COPERNIC avait faite un siècle plus tôt : "la Terre n'est pas le centre du monde et tourne autour du Soleil".

Le TÉLESCOPE de Galilée, construit en 1609, permettait de grossir 30 fois. Le savant italien pouvait ainsi observer les satellites de Jupiter et les phases de Vénus. En 1634, il fut traîné devant les autorités religieuses pour être jugé. Pour éviter la condamnation, Galilée dut abjurer en ces termes : "Soutenir que le SOLEIL est placé, immobile, au centre du monde est une opinion absurde, fausse en philosophie et formellement hérétique parce qu'elle est contraire aux ÉCRITURES; soutenir en même temps que la TERRE n'est pas placée au centre du monde et qu'elle tourne est absurde et contraire à la foi." La tradition rapporte qu'en se relevant, Galilée prononça à voix basse ces mots : "Et pourtant, elle tourne !" La science a parfois du mal à triompher des idées reçues.

Le mot galion désignait les grands vaisseaux qui, à partir du XVIe siècle, rapportaient d'Amérique du Sud en Espagne les richesses des premiers empires coloniaux. Attaqués par les pirates ou les CORSAIRES, ils naviguaient souvent en convois protégés par des navires de guerre.

A Cadix, en Espagne, la population du port s'agite. Au loin, les voiles d'un galion se dessinent sur l'HORIZON. L'armateur propriétaire arrive en courant. Il cachait mal son inquiétude : depuis 3 MOIS, le navire était parti aux "ÎLES". Peut-être avait-il subi le sort des autres et reposait-il avec toutes ses richesses au fond de la MER ? Enfin, un de sauvé ! Le galion est maintenant AMARRÉ au quai. Des marins s'affairent. Devant la foule admirative, on débarque 5000 quintaux de bois du Brésil, 300 quintaux de COTON, des PERROQUETS, des peaux de LÉOPARDS, des ÉPICES, du MINERAI d'or, des huiles médicinales, du TABAC. Le sourire de l'armateur s'élargit au fur et à mesure que la marchandise s'étale. Il fait ses comptes. Il a déjà calculé son bénéfice : près de 500 fois la somme qu'il a avancée pour armer le navire. Dame ! il fallait bien rattraper le risque de voir le galion tomber aux mains des pirates !

Surnommé le "Mahâtmâ", autrement dit "la grande âme", l'Indien Gandhi (1869 - 1948), apôtre de la non-violence, sut obtenir, en 1947, l'indépendance de son pays.

Comment des millions d'Indiens pouvaient-ils s'opposer à la domination anglaise ? Certes, ils pouvaient choisir la force. Très nombreux, ils auraient pu triompher. Mais Gandhi condamnait la violence. Son action dura peut-être longtemps, mais elle s'avéra efficace : chaque fois qu'on l'emprisonnait, il commençait une GRÈVE de la faim. 15 fois, il recommença. Comme le gouvernement britannique ne pouvait le laisser mourir de peur de provoquer une révolution terrible dans la population, il cédait et le libérait. De même, comment ordonner aux trains d'avancer quand la foule était couchée sans armes sur les rails ? Même les petits enfants participaient au grand mouvement de "résistance passive" lancé par Gandhi. Le "vieux fakir", comme le surnommait CHURCHILL, obtint finalement de l'Angleterre qu'elle proclamât l'INDÉPENDANCE de l'Inde en 1947. L'ANNÉE suivante, Gandhi mourait, assassiné par un fanatique.

Patriote italien, Garibaldi (1807 - 1882) passa sa VIE à combattre pour redonner à l'Italie la liberté et la gloire qu'elle avait perdues.

A la naissance de Garibaldi, l'Italie était morcelée en de nombreux petits royaumes qui se battaient souvent entre eux. Quel déclin depuis les glorieuses armées de la Rome antique ! Recrutant des volontaires, Garibaldi forma une légion comme au temps des armées de CÉSAR. Une maison de commerce leur offrit tout un lot de chemises de toile rouge destinées aux ouvriers des abattoirs ! Les "chemises rouges" devinrent l'emblème de l'Italie révoltée. Leur exploit le plus célèbre fut, en 1860, la conquête du royaume des Deux-Siciles : 1082 "chemises rouges" contre une armée de 80.000 soldats ! Mais Garibaldi avait l'appui des habitants. Ainsi, à Palerme, en Sicile, les soldats du roi reçurent sur la tête des meubles, des ustensiles de ménage et de l'huile bouillante. Avant de mourir, Garibaldi eut le bonheur de voir son pays unifié en 1870. Son regret fut que la république n'ait pas encore remplacé la royauté. Il faudra attendre le 2 juin 1946 pour voir naître la République d'Italie.

Général et homme d'État français, Charles de Gaulle (1890 - 1970) incarna pendant la Seconde Guerre mondiale la résistance d'une France libre à l'occupant nazi. Il fut président de la République de 1958 à 1969.

Le 17 juin 1940, la France a demandé l'armistice. Ses armées ont été balayées en 1 MOIS. Sur les routes, des millions de civils fuient devant les armées allemandes. Le 18 juin, la radio anglaise annonce le message d'un général français, presque inconnu, réfugié à Londres : "La France a perdu une bataille, mais elle n'a pas perdu la guerre; la guerre continue aux côtés des Alliés." Et, de fait, pendant 4 ANS, les "Forces françaises libres" jouèrent un rôle important aux côtés des puissantes armées anglaise et américaine. Avec l'appui de la Résistance, elles eurent même l'immense bonheur d'entrer les premières dans Paris libéré, le 25 août 1944. Le 26 août, le général de Gaulle, acclamé par la foule, descendait les Champs-Elysées. Devenu président de la République en 1958, il a mené une autre bataille politique pour se libérer de la tutelle des États-Unis. Allié mais pas soumis, Charles de Gaulle avait une haute idée de l'INDÉPENDANCE nationale.

Temudjin, plus connu sous le nom de Gengis Khan (1167 - 1227), fut le plus célèbre prince mongol du Moyen Age. D'abord simple chef de bande, il était, en 1224, maître d'un TERRITOIRE allant de la Corée à la MER Caspienne.

Quelle était donc la force de ces Mongols, qui leur permit, en quelques ANNÉES, de conquérir un si vaste empire ? Nomades vivant dans les STEPPES, ces redoutables cavaliers résistaient à tous les climats et pouvaient, en une seule journée, franchir 200 kilomètres. La terreur que les Mongols inspiraient aux populations facilitait aussi leur succès : on raconte qu'un JOUR, un des fidèles de Gengis Khan n'avait sur lui aucune arme mais voulait tuer un homme qu'il avait fait prisonnier. Il lui ordonna de se coucher à terre, alla chercher un sabre et tua le malheureux qui n'avait même pas osé bouger ! Une autre fois, 17 personnes se lièrent les unes les autres sur l'ordre d'un seul Mongol ! Le génie de Gengis Khan est d'avoir su soumettre à son autorité une horde indisciplinée de barbares. Il fallut attendre le XVIIe siècle et le développement de l'artillerie pour vaincre ces terribles cavaliers.