Poisson de couleur argentée, mesurant environ 25 centimètres, le hareng vit par bancs compacts, en particulier à la rencontre des COURANTS chauds du GULF-STREAM et des EAUX ARCTIQUES froides. Il s'en pêche de grandes quantités en mer du Nord.

1321 est une ANNÉE particulièrement favorable pour la PÊCHE au hareng. 10 millions de POISSONS argentés sont déversés sur les quais du port de Calais. C'est une providence car, au Moyen Age, les ressources sont peu variées et le hareng constitue une nourriture de base de la population. C'est aussi une bonne affaire pour la ville qui perçoit un IMPÔT sur ce poisson. A défaut d'autre moyen de conservation, les harengs sont fumés. La comtesse de Flandre, personne pieuse, en achète 14.000 pour nourrir les gens de sa maison pendant le Carême : de quoi vous lasser du hareng pour le restant de vos JOURS ! Actuellement, les pêcheurs capturent 2 à 3 millions de tonnes de harengs par an dans la MER du Nord. Ils repèrent leur présence grâce aux OISEAUX qui survolent les bancs et aux millions de bulles d'AIR émises par les poissons lorsqu'ils remontent à la surface, et qui donnent l'impression que la mer est en train de bouillir.

Filin métallique destiné à soutenir un mât, le hauban constitue un élément du GRÉEMENT fixe. Le haubanage comprend l'étai, vers l'avant, les haubans et galhaubans latéraux, et les pataras vers l'arrière. Sur les anciens voiliers des enfléchures entre les haubans formaient échelle.

"Je veux tout voir", déclare l'AMIRAL Farragut. A 63 ANS, ce marin commande les forces nordistes lors de la guerre de Sécession américaine et, le 4 août 1864, il lance sa flottille à l'assaut de Mobile, l'un des principaux ports sudistes. Tandis que son navire, le Hartford, remonte la rivière, Farragut, malgré son âge, grimpe dans les haubans. Les canons des batteries tonnent, les navires répondent. Pour voir malgré la FUMÉE, Farragut monte plus haut encore. Bientôt, le voici près de la HUNE. Soudain, le commandant crie : "TORPILLES droit devant." De son perchoir l'amiral hurle : "Au diable les torpilles ! Poussez de l'avant." Et, en effet, les torpilles glissent sur la coque sans exploser. Dirigeant la manoeuvre du haut des haubans, Ferragut remporte la bataille de Mobile.

Appareil de propulsion fixé à l'arrière d'un navire, l'hélice est constituée de pales fixées sur un arbre mû par la puissance du moteur. Les roues à aubes, utilisées auparavant, étaient encombrantes, fragiles et peu efficaces. L'adoption de l'hélice a marqué le véritable avènement de la marine à vapeur.

Le temps est CALME. Les deux navires, de tonnage similaire, sont reliés par l'arrière par une puissante AMARRE. Un coup de sifflet résonne. De grosses volutes de FUMÉE s'échappent des deux navires. L'EAU bouillonne. Sur l'Alecto, vapeur à roues de 800 tonneaux, les aubes moulinent de toute leur puissance. Sur le Rattler, les chaudières sont connectées à une hélice qui, sous la flottaison, brasse la MER. L'amarre se tend. Les commandements fusent. Puis le silence s'établit. Penchés sur les rambardes, les hommes regardent : qui parviendra à tirer l'autre ? Peu à peu, le Rattler, à hélice, prend l'avantage. L'Alecto recule, de façon d'abord imperceptible, puis de plus en plus vite, malgré le halètement de la machine et l'effort de ses roues : l'hélice gagne. L'ère du steamer commence, en ce JOUR de 1845, avec la victoire du Rattler sur l'Alecto.

Infant du Portugal, Henri le Navigateur (1394 - 1460), homme austère et mystique, donna une impulsion décisive aux sciences nautiques. Dans son château de Sagrès, il créa un observatoire, une école nautique, une académie hydrographique, et lança, pendant 40 ans, des expéditions sur les MERS.

En 1517, malgré 13 ANS de service, MAGELLAN est disgracié. Le roi du Portugal estime qu'il n'a plus besoin de ce petit capitaine boitillant, à la barbe mal tenue, au visage peu amène. D'un geste, le souverain renvoie l'importun, qui insiste cependant : "Une dernière grâce, sire : Sa Majesté m'autorise-t-elle à servir un souverain étranger ?" Le roi acquiesce d'un grognement : que ce Magellan aille se faire pendre ailleurs. Le marin se retire, mais avant de proposer ses services au roi d'Espagne, il fait un détour par la Casa da India e da Guinea : c'est là que les savants réunis par Henri le Navigateur ont rassemblé les cartes, les Instructions nautiques, les documents accessibles aux seuls Portugais. Et c'est ainsi que les travaux du prince Henri le Navigateur livrent à Magellan des secrets qui lui permettront de se couvrir de gloire, au bénéfice de l'Espagne.

Les bateaux de plaisance sont désarmés et démâtés pendant les MOIS d'hiver où ils ne servent pas : c'est l'hivernage. On peut soit laisser le bateau à flot dans un BASSIN protégé ou dans une rivière, soit l'entreposer au sec sous un hangar, soit l'ÉCHOUER sur une grève ou une vasière.

Novembre. L'HIVER vient. Pour nous qui habitons loin de la MER, c'est le moment d'hiverner le bateau. Nous enlevons tout le matériel fragile, les instruments de navigation, nous ôtons ce qu'il restait à bord de vêtements, de vivres, de livres : tout ceci sera entreposé bien au sec. Les voiles sont portées chez le voilier : il vérifiera qu'il n'y a aucune réparation à faire, les rincera à l'EAU douce, les fera sécher, et les gardera jusqu'au PRINTEMPS prochain. Nous nettoyons le bateau. Nous le conduisons maintenant sous la GRUE qui permettra de DÉMÂTER, puis de tirer la coque hors de l'eau Voici le bateau transporté sur une remorque, entreposé dans le hangar où il hivernera. C'est là que, tranquillement, nous pourrons refaire les peintures et les vernis, à temps pour que le bateau soit prêt lorsque viendront les beaux JOURS.

D'innombrables légendes de la mer ont affirmé l'existence d'un "vaisseau fantôme" appelé le plus souvent, à partir du XVe siècle Hollandais volant, Voltigeur Hollandais, FLYING DUTCHMAN.

Le Hollandais volant, selon la légende, est commandé par un capitaine mécréant condamné à errer sur les MERS à cause de ses mauvaises actions. Le navire est vert de pourriture, ses CORDAGES sont moisis, ses voiles pendent en lambeaux. Manoeuvré par un équipage de SQUELETTES, il passe parfois à contre-bord des navires encalminés avant de disparaître dans la BRUME. Sa rencontre, croyaient les anciens marins, annonce une catastrophe prochaine. La terrifiante légende du Hollandais volant a inspiré à Richard Wagner un opéra en trois actes, "Le Vaisseau fantôme". A l'opposé du Hollandais volant, navire maudit, le Grand Chasse-foudre symbolise le paradis. Il est si grand, affirmait-on, que son cacatois couvrirait l'Europe. Sa mâture est si haute que si un mousse entreprenait d'y grimper, il aurait une barbe blanche avant d'arriver au sommet, et il faut au Grand Chasse-foudre 7 ANS pour virer de bord.

CRUSTACÉ décapode doté de fortes pinces, le homard, de couleur bleu foncé, devient rouge à la cuisson. Il vit dans les anfractuosités de rochers, en bordure de la côte, et en sort la nuit pour chercher sa nourriture. Un homard met 5 ans à devenir adulte et vit une quinzaine d'ANNÉES.

Il fait NUIT encore. Le silence du port, soudain, est troublé par le teuf-teuf d'un moteur diesel : dans la pénombre, le caseyeur quitte le port de Houat, une petite ÎLE au sud de la Bretagne. Ludovic, le patron, et ses deux matelots se serrent à l'arrière; sur le pont, il n'y a guère de place : les casiers à homard l'encombrent, pièges de treillis métallique et d'osier où les homards pourront entrer mais d'où ils ne parviendront plus à sortir. Le JOUR se lève. Les marins jettent à la MER un par un les casiers dans lesquels ils ont introduit un morceau de viande. Un filin les relie à une BOUÉE surmontée d'un pavillon. Un peu plus loin, les hommes halent sur le filin d'un casier qu'ils ont mouillé hier. Il faut tirer dur. Enfin, voici le piège : un beau homard s'y est laissé prendre. Furieux, il agite ses grosses pinces. "Encore quelques-uns comme ça, et la PÊCHE sera bonne", espère Ludovic.