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Louis-Antoine de Bougainville (1729 - 1811), mathématicien et marin, accompagna MONTCALM au Canada, effectua une expédition aux îles Malouines, puis accomplit le tour du monde, découvrant notamment Tahiti, les Tuamotou, et de nombreuses îles inconnues jusqu'alors. Le 4 avril 1768, L'ÉTOILE et La Boudeuse approchent d'une ÎLE élevée. De nombreuses pirogues venues à leur rencontre les entourent bientôt : les indigènes qui les montent sont de bonne taille, d'allure vigoureuse, le visage souriant sous leurs cheveux noirs. Loin d'être menaçants, ces hommes accueillent leurs visiteurs avec un rameau de PALME à la main. Dès le lendemain, ces aimables indigènes viennent à bord, goûtent les confitures, apportent des fruits, des COQUILLAGES, des volailles dont les navigateurs se délectent. Une flûte apparaît, les danses commencent. La BAIE où sont mouillés les navires est bordée de SABLE, surmontée de COCOTIERS, tandis que de hautes MONTAGNES se dressent, luxuriantes de verdure, vers le CIEL. Louis-Antoine de Bougainville vient de découvrir Tahiti. Il baptise ce paradis : la Nouvelle-Cythère. |
Navire à deux mâts de 30 à 40 mètres de long, construit principalement à Aden, le boutre arabe assurait le trafic dans l'OCÉAN Indien et en mer Rouge et, jadis, transportait vers l'Égypte les richesses de l'Orient. A coups de hache et d'herminette, les maîtres charpentiers façonnent un tronc d'arbre; un boutre est en train de naître. En plein AIR, un homme chantonne en forgeant des clous énormes qui serviront à assembler les membrures de forts gabarits. Peu à peu le boutre prend sa forme élancée et élégante. Enfin, il est prêt. L'étrave et les flancs sont ornés de fresques aux brillantes couleurs, et le THÉ à la MENTHE chauffe sur le foyer primitif posé dans un cagibi, à même le pont. La cargaison a été chargée : l'encens, la myrrhe, la gomme, les produits fabuleux de l'Inde. La brise est favorable. Sur un ordre du Nacouda, maître à bord après Allah, les quarante-cinq hommes d'équipage hissent les voiles. Les matelots bordent les ÉCOUTES, les voiles triangulaires se déploient et, poussé par le VENT brûlant, le boutre glisse vers le DÉTROIT de Bab-El-Mandeb, qui marque l'entrée de la MER Rouge. |
Navire gréé de deux mâts, d'un tonnage plus élevé que la GOÉLETTE, le brick mesure une trentaine de mètres de long. Il est armé d'une vingtaine de pièces, et porte trois étages de voiles. Il fut l'un des navires de guerre les plus utilisés du XIXe siècle. Le brick-aviso La COMÈTE s'engage dans le DÉTROIT des DARDANELLES. En cette belle journée de 1839, la tension règne sur les détroits et, au moment où le brick débouche, par fraîche brise de nord, il se trouve nez à nez avec une véritable ARMADA : toute la flotte turque est là, avec ses vaisseaux, ses corvettes, ses FRÉGATES. La Gravière, qui commande La Comète, décide : "Et si je parvenais à attirer l'escadre turque vers nos navires ?" Aussitôt, il fait larguer un ris. La Comète se met à filer... comme une comète. Elle semble voler sur les EAUX. Un Turc cherche à l'arraisonner : serrant le VENT, le brick s'échappe. "C'est le navire le plus rapide que je connaisse, se réjouit Jurien de la Gravière, je n'ai jamais rencontré un autre voilier qui l'ait battu." Et le voici entraînant toute l'escadre à sa poursuite, avec l'espoir de la servir, à l'AMIRAL, comme sur un PLATEAU... |
Voile de forme quadrangulaire, la brigantine était la voile la plus en arrière d un trois-mâts ou d'un quatre-mâts barque. Elle était enverguée sur une corne ou un gui. Elle aidait l'évolution du voilier en particulier pour les virements de bord. "MER très forte, VENT force 12", note le commandant du trois-mâts AMIRAL Courbet sur le livre de bord, à la date du 28 juillet 1900. Le grand voilier tente de doubler le CAP HORN; l'OURAGAN souffle en furie dans la NUIT d'HIVER glaciale. Le thermomètre marque 17 DEGRÉS au-dessous de zéro, le GRÉEMENT est caparaçonné de GLACE. Le navire est à la cape, les hommes attendent. "Un volontaire pour grimper dans le mât", demande le commandant. Un GABIER grimpe, disparaît dans la nuit, là-haut. Soudain, un cri, un corps s'écrase sur le pont. Les marins n'ont pas le temps de s'apitoyer : le gui de brigantine vient de se briser. Le tube d'ACIER pesant une demi-tonne balaie la PLAGE arrière. "Un volontaire avec moi", demande encore le commandant. Il choisit un gaillard adroit. A eux deux, en une demi-heure d'efforts, ils parviennent à maîtriser le mortel bélier. La brigantine est saisie, l'Amiral Courbet à la cape attend l'embellie. |
Barques ou petits navires sacrifiés, les brûlots étaient chargés de matières inflammables et lancés sur les flottes ennemies au mouillage, à la faveur du vent et du courant, afin d'y communiquer l'incendie. 6 août 1588 : sous le VENT qui fraîchit, l'"INVINCIBLE ARMADA" mouille en RADE de Calais. Si les Anglais imaginaient d'envoyer des brûlots, pensent les Espagnols, le vent du sud-ouest les écarterait. La NUIT est sombre. Au large, sans un bruit, des yoles remorquent huit grosses coques, de véritables navires, bien plus gros que les CHALOUPES que l'on sacrifie d'habitude. Le vent tourne à l'ouest, le COURANT de flot porte à l'est. Soudain, tout proches des Espagnols, huit VOLCANS s'embrasent dans la nuit : les brûlots ! Ils franchissent la première ligne légère de défense et communiquent l'incendie. Les GALIONS espagnols tentent d'APPAREILLER, coupent les câbles, s'abordent, cassent du bois, les ordres se contredisent. Certains s'échouent à la côte, d'autres brûlent, quelques-uns parviennent à appareiller, accueillis au large par les canons anglais. Les brûlots de Calais ont commencé la destruction de l'"Invincible Armada". |
Provoquée par un excédent de vapeur d'EAU dans l'ATMOSPHÈRE, la brume se traduit par une visibilité inférieure à deux kilomètres. Les navires équipés d'un radar se fient alors aux échos recueillis par cet appareil. Chaque bateau signale sa présence en émettant des signaux SONORES. A l'approche de la NUIT, la brume est soudain tombée. Les FEUX DE ROUTE du CARGO sont noyés d'un halo humide. Tout poisse. La MER disparaît à quelques mètres dans un COTON grisâtre. C'est à peine si, de la passerelle, le timonier distingue l'étrave. Penché sur l'écran du RADAR, un lieutenant marque les ÉCHOS : un navire à tribord. Il faut l'éviter. Toutes les deux minutes, le cargo mugit de sa SIRÈNE de brume. D'autres signaux retentissent dans la nuit. D'où viennent-ils ? Que signifient-ils ? Au milieu des cargos guidés par leur radar, un bateau de PÊCHE de petit tonnage traîne son CHALUT. Le patron, inquiet, tend l'oreille, essayant de deviner la provenance de ces bruits d'HÉLICE qui brassent la mer. Soudain une étrave surgit du mur de la brume. La coque noire passe tout près du pêcheur, secoué par les VAGUES du sillage, et, comme un énorme fantôme, disparaît, absorbée par la brume. |
Sur les grands navires, l'étrave est prolongée, sous l'EAU, par une avancée qui forme une grosse boule : le bulbe. Cette protubérance modifie le champ des vagues et améliore la vitesse dans des proportions pouvant atteindre 5% pour une même puissance de la machine. Pourquoi ce vaisseau marche-t-il si vite ? En cette fin du XIXe siècle, les militaires ont doté les CUIRASSÉS d'un éperon sous-marin, dans le but de transpercer la coque des navires ennemis. Et les marins s'aperçoivent que certains de ces cuirassés avancent à une vitesse anormalement élevée. Est-ce à cause de l'éperon qui fend la MER ? En 1898, naît une théorie sur la résistance due aux VAGUES : les bateaux sont ralentis par les vagues qu'ils forment eux-mêmes. Par conséquent, il suffit de modifier la formation des vagues pour améliorer les performances. A la suite de nombreuses recherches, tous les navires modernes poussent, devant eux, un bulbe. Il s'agit d'une amélioration d'importance : elle permet, pour une même dépense de CARBURANT, d'aller plus vite, donc d'effectuer, en une ANNÉE, un plus grand nombre de voyages, de transporter plus de marchandises ou de passagers. |
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